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Comment reconnaître un allergène alimentaire ?

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Ajouté le 31 mai 2024

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Bretagne

En France, 25 à 30% de la population souffre d’une ou plusieurs allergies. Elles peuvent être de différentes nature : allergies aux venins (piqûre d’abeille, de guêpe, morsure de serpent..), aériennes (pollen, acariens…), médicamenteuses (antibiotiques…) ou alimentaires. Ces dernières touchent 2% de la population adulte et environ 5% des enfants, et  représentent au total 8% des allergies toutes causes confondues.

Comment notre organisme réagit-il à la présence d’un allergène ? 

Une allergie alimentaire est une réaction immunitaire anormale de l’organisme suite à l’ingestion d’un aliment normalement inoffensif que l’on appellera “allergène”. Le mécanisme d’une allergie se déroule en deux étapes : 

  • Lors du premier contact avec l’allergène, l’organisme est sensibilisé mais il n’y a aucun symptôme donc cela passe inaperçu.
  • Lors du second contact avec l’allergène, les symptômes apparaissent et se répètent à chaque nouveau contact avec ce dernier.

Les symptômes d’une allergie peuvent être très variés : réactions au niveau de la peau (urticaire, éruptions cutanées), du tube digestif (vomissements, diarrhées), de l’appareil respiratoire (toux, asthme) ou à plusieurs niveaux comme le choc anaphylactique qui entraîne un urticaire généralisé, de l’asthme et une baisse brutale de la tension artérielle. 

Quelle est la différence entre une allergie et une intolérance ?

La confusion est souvent faite entre une allergie et une intolérance mais il s’agit bien de deux phénomènes différents. En effet, une allergie alimentaire est causée par un allergène et induit une réaction immunitaire anormale de la part de l’organisme alors qu’une intolérance est une réponse physiologique qui n’induit aucune réaction immunitaire. 

Prenons l’exemple du lait : une allergie aux protéines de lait de vache est due à la production d’anticorps « anti-protéines de lait » ce qui est totalement différent de l’intolérance au lactose (sucre contenu dans le lait) qui est due à un déficit en lactase (molécule permettant la digestion du lactose).

Quels sont les principaux allergènes alimentaires ?

Il existe quatorze allergènes à déclaration obligatoire, c’est-à-dire dont l’affichage doit apparaître en évidence sur les étiquetages des denrées alimentaires. 

Chez les enfants, les allergènes les plus souvent mis en cause sont le lait de vache, l’œuf, l’arachide, les fruits à coque et le gluten. Les allergies au lait de vache et à l’œuf disparaissent généralement après l’âge de 5 ans. Chez les adultes, les allergies les plus fréquentes sont souvent liées à la consommation de certains fruits et légumes (pomme, poire, prune, céleri…), de poissons, de crustacés, de mollusques et de gluten.

Comment repérer la présence d’allergènes à la lecture des emballages alimentaires ?

La mention de la présence d’allergène est obligatoire. Il doit être mentionné dans la liste des ingrédients de manière explicite : le nom de l’allergène doit être souligné ou être écrit en gras ou en italique afin de le rendre visible dans la liste. La liste des ingrédients entrant dans la composition de la recette d’un produit alimentaire se trouve le plus souvent au dos des emballages et très généralement à côté du tableau des valeurs nutritionnelles. 

Quelle conduite tenir face à une suspicion d’allergie alimentaire ?

Si vous pensez être allergique à un aliment, consultez votre médecin traitant qui vous orientera vers un allergologue. Ce dernier vous interrogera alors sur vos antécédents familiaux et sur les circonstances de survenue des symptômes afin de trouver l’allergène responsable de la réaction. Des tests complémentaires cutanés ou sanguins peuvent être réalisés pour confirmer l’allergie. 

Il n’existe malheureusement pas de traitement miracle pour lutter contre les allergies alimentaires. L’unique solution sûre consiste en un régime d’éviction de l’allergène, c’est-à-dire supprimer totalement l’aliment de son alimentation.

Existe-il de nouveaux allergènes ?

Oui, depuis plusieurs années, de nouveaux allergènes sont en train d’apparaître en France. Par exemple, le sarrasin, le lait des petits ruminants (chèvre et brebis), le kiwi, le pignon de pin, l’alpha-galactose, les pois et les lentilles sont appelés allergènes émergents

Parmi cette liste, le sarrasin et les laits de chèvre ou de brebis occasionnent des réactions allergiques exacerbées en nombre de cas signalés, comparables voire supérieures à certains allergènes à déclaration obligatoire. Cependant, même si l’ANSES (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) recommande l’actualisation de la liste des allergènes à déclaration obligatoire pour y ajouter les allergènes émergents, cela n’est pas encore possible car il n’existe pas suffisamment de données probantes sur ce sujet. 

Depuis une trentaine d’années, on constate une forte augmentation des allergies dans les pays développés. Plusieurs hypothèses tendent à expliquer ce phénomène : un mode de vie aseptisé qui diminuerait les défenses immunitaires, les dérèglements de l’environnement et la pollution engendrée, l’évolution de nos modes de consommation avec une alimentation de plus en plus transformée et un nombre croissant d’ingrédients et additifs dans les recettes de nos produits. 

Notre conseil pour réduire les risques de réactions allergiques est de varier le plus possible son alimentation dès le plus jeune âge, en consommant des aliments avec et sans allergènes. Plus l’organisme est confronté tôt à des allergènes, mieux il saura réagir et s’y adapter.

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