Au-delà de constituer une réponse aux besoins vitaux de l’homme, l’alimentation a toujours été un élément important du bien-être. Elle peut être vecteur de plaisir, mais aussi devenir un facteur de risque ou de protection pour la santé. A ce titre, l’alimentation continue de nous interroger et une multitude d’informations plus ou moins justes circulent à son sujet. Alors vérités ou idées reçues ? Décodons ensemble 6 idées répandues !
- Le gras est mauvais pour la santé. Nous pouvons nous en passer !
FAUX
D’origine animale ou végétale, il est nécessaire au fonctionnement de notre organisme. Il permet le stockage d’énergie, mais joue aussi un rôle essentiel dans la structure de nombreuses cellules notamment cérébrales.
Poissons, huiles, beurre ou charcuterie : tous les gras ne se valent pas ! Parmi les plus importants :
- Oméga-3 et oméga-6 dits « essentiels » : malgré leur rôle clé dans notre santé, ils ne sont pas fabriqués par notre corps. Nous devons donc les trouver dans notre alimentation.
- Oméga-9 : ils présentent l’intérêt distinctif d’être résistants à la cuisson.
Ainsi, les poissons gras, les oléagineux et les huiles dérivées sont riches en bons acides gras.
Comme toujours en alimentation, les corps gras, quels qu’ils soient, sont à consommer avec modération. L’essentiel pour répondre aux besoins du corps est de varier leurs sources en mélangeant par exemple différentes huiles dans vos salades !
- Les différentes méthodes de cuisson, conservation ou préparation sont susceptibles de modifier le profil nutritionnel des aliments.
VRAI
En voici quelques exemples :
- La conservation : au cours de leur stockage, le profil nutritionnel des fruits et légumes se dégrade. Ainsi, il est préférable d’éviter les stocks démesurés afin de consommer les produits frais dans la semaine. Les produits surgelés sont également de bonnes options car leurs nutriments sont très bien conservés.
- La cuisson : divers nutriments thermosensibles se perdent à la cuisson. Il peut être intéressant de varier entre préparations crues et cuites et de favoriser des modes de cuisson courts lorsque c’est possible.
- La préparation : les nutriments solubles sont sensibles à certaines pratiques culinaires telles que le trempage ou la cuisson à l’eau. Pour éviter de perdre ces bons nutriments, il est conseillé de jouer avec différents modes de cuisson : en papillotes, à l’étouffée… L’eau de cuisson pleine de nutriments peut également être récupérée pour des bouillons. Par ailleurs, l’épluchage fait perdre de nombreuses vitamines, minéraux ou encore fibres. Il est préférable de conserver la peau et donc les nutriments, en lavant bien les légumes auparavant. Enfin, les pelures peuvent également être réutilisées dans diverses recettes de soupes ou d’infusions par exemple.
- Il est conseillé de manger 5 fruits et légumes par jour mais il est possible d’en consommer à volonté.
FAUX. Les fruits sont une composante essentielle de notre alimentation. Riches en vitamines, fibres et eau, ils apportent également du sucre sous forme de fructose. En consommer plus de 3 à 4 portions par jour présenterait ainsi un risque d’excès en sucre.
Ce n’est pas le cas des légumes ! Eux peuvent ainsi être consommés à volonté s’ils ne sont pas systématiquement accompagnés de matières grasses et de sel.
- « A consommer de préférence avant le … » signifie qu’après la date indiquée, nous pouvons encore manger le produit.
VRAI
Deux mentions à ne pas confondre existent sur les étiquettes des produits alimentaires :
- « À consommer avant le/jusqu’au »
Cette Date Limite de Consommation (DLC) signifie que le produit peut présenter un risque pour la santé après la date. L’aspect, l’odeur ou la texture des aliments peuvent donner des indices sur leur comestibilité.
- « À consommer de préférence avant le »
Cette Date de Durabilité Minimale (DDM) signifie que la qualité gustative ou nutritionnelle peut être altérée mais sa consommation ne présente pas de risque pour la santé. Des biscuits devenus un peu mous peuvent ainsi être utilisés comme base pour une tarte !
- Les féculents font grossir !
FAUX
Grossir n’est pas la conséquence de la consommation d’un aliment en particulier. C’est le résultat d’apports énergétiques supérieures aux dépenses. Cela signifie que l’on mange plus que ce dont le corps a besoin.
Les féculents sont essentiels car ils apportent l’énergie nécessaire au fonctionnement du corps.
Ce mythe provient donc davantage des sauces grasses accompagnant souvent les féculents. Les lipides apportant plus d’énergie que les glucides et protéines, le seuil des besoins énergétiques journaliers peut ainsi être atteint plus rapidement en consommant ces produits gras.
Quoi qu’il en soit, il est important d’écouter ses besoins, de manger à sa faim et de pratiquer une activité physique régulière.
- Les légumineuses permettent de diversifier nos sources de protéines.
VRAI
Les protéines sont composées de petites molécules, appelées « acides aminés », essentielles au maintien des tissus musculaires et osseux mais aussi à de nombreuses fonctions physiologiques.
Si l’on cherche à diversifier ses apports protéiques, viandes, volailles, œufs, poissons et fruits de mer ne sont pas les seules options. Les légumineuses mais aussi les céréales et graines oléagineuses peuvent être des sources intéressantes. Ces protéines végétales ne contiennent généralement pas tous les acides aminés nécessaires à notre corps et leur digestibilité peut être légèrement moindre comparativement aux protéines animales.
Pour y remédier, une solution : associer céréales et légumineuses, afin de bénéficier de tous les acides aminés dans un repas ou une journée. Les besoins protéiques sont ainsi satisfaits avec des mélanges tels que lentilles/riz ou pois chiche/semoule par exemple.